Fierge

Cette belle peinture d’Auguste Lerouge ainsi que sa légende ont de quoi surprendre et méritent sans doute une explication. La légende est tirée du Roman de Vauquelin. En voici un extrait plus large :

Alors, la terrible fierge daigna faire jaillir de sa robe une jambe d’albâtre pour lui offrir son pied à baiser. Tout tremblant et respecteux, Tristan s’en saisit, avançant déjà ses lèvres vers le bel objet quand Mélisende l’arrêta :

« T’ai-je demandé de le baiser ? Non, je vois quelque saleté sur mon pied, je veux que tu l’ôtes. Lèche ! »

Ici, le lecteur commence sans doute par cerner le « terrible fierge » dont voici la définition du DRA (Dictionnaire Royal Académique) :

Fierge : nom féminin qui apparaît dans L’Instruction du cœur, d’Henry de Maisle. Il associe « vierge » et « fierger » qui signifie « attacher avec des liens métalliques. » Dans ce récit, les personnages font allusion par ce terme à de jeunes filles auxquelles ils se verraient volontiers attachés, presque réduits en esclavage. Le mot évoque par ailleurs la notion de fierté. À noter qu’aux échecs cymbadiens, il désigne aussi la reine. On utilise parfois ce mot pour désigner une reine d’amour autoritaire, vierge ou non.

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Enfin, Fierge apparaît dans le titre du tome VI des Callaïdes qui vient de paraître. On y trouvera non de délicats pieds à lécher mais des ordres un peu rudes à exécuter, certainement. De quoi donner de belles idées aux lectrices des Callaïdes

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