Avant une bataille, Shinobu Takeda avait une habitude, celle de boire un thé vert fumant. Manière de s’apaiser bien sûr, mais aussi de se recueillir, de réfléchir à l’éphémérité de la vie, de sa condition de femme ou bien de se rappeler une dernière fois de sa mère qui lui avait inculqué le goût et l’art de préparer un thé. Voici deux tankas qui restituent les impressions de la poétesse guerrière juste avant de mettre sa vie entre les mains des dieux shimabis.
Thé chaud dans mes mains,
Doux parfum avant le sang,
Silence apaisant.
Volutes de thé,
S’élèvent en brume légère,
Calme avant l’acier.