Manustupration

Définition du DRA (Dictionnaire Royal Académique) :
Manustupration : nom féminin désignant l’activité à se donner un plaisir lascif avec les mains. Le mot est formé de « manus » qui, en bas romanien, désignait la main, de « stupr » qui signifie « débauche » et d’un suffixa en –ation qui évoque le mot « dépravation ». Quoiqu’interdite par les Saintes Écritures, la pratique est largement usitée de nos jours, à tous les âges et à tous les sexes. Certains maistres médecins l’autorisent, allant jusqu’à la trouver nécessaire au bien être physique et moral tandis que d’autres y voient un fléau et la condamnent vigoureusement pour sa dangerosité supposée. Ainsi l’abbé Pissot, homme d’église du siècle dernier ayant montré l’étendu de son savoir médical dans nombre d’opuscules, qui a écrit le fameux Des Dangers de la main démoniale, d’après le surnom donné à la main qu’un homme ou une femme utilise pour s’assoulager. Parmi ces dangers sur les dix-huit recensés, rappelons-en trois. D’abord, la perte des cheveux :

Le dépérissement de la poitrine :

Enfin la peau entrant en pourrissure :

Et ce n’est guère mieux chez la femme qui voit en plus les facettes de son caractère déjà naturellement porté sur l’hystérie prendre des proportions touchant à la folie. Cependant d’éminents maistres ont pu dire que la manustupration chez le gent sexe n’avait pas toujours pour cause une déficience de l’esprit. Mauvais mariage, mari impotent ou vit aussi vigoureux qu’un limaçon étaient souvent des causes faisant tomber cet être dans la mélancolie la plus sombre et contre laquelle la manustupration pouvait finalement être considérée comme un contre-poison acceptable, à condition d’en user avec parcimonie. Dans tous les cas, la manustupration est une pratique qui a fait, qui fait et qui continuera de faire parler, comme l’atteste cette notice de taille belle et appréciable au sein du DRA.

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